Dijon-Longvic : La BA 102, cadre des aventures de Tanguy et Laverdure !

Avec la guerre en Libye, la base aérienne de Dijon-Longvic s’est retrouvée subrepticement au cœur de l’actualité internationale ces derniers temps. Dans un autre registre, la célèbre BA 102 pourrait refaire parler d’elle à l’occasion d’une fiction avec le tournage programmé des aventures de Tanguy et Laverdure en 3D pour grand écran, prévu dans le courant de l’année 2012… Produit à l’initiative de la société dijonnaise Meep’up entertainment, cette fiction entend renouer avec l’esprit de la célébrissime bande dessinée de Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo. Loopings d’avions « Rafale » en 3D, action, suspense et humour : le film s’adresse autant au grand public qu’aux aficionados de Michel Tanguy et de son acolyte excentrique Ernest Laverdure. dijOnscOpe a rencontré Laurent Grivel, auteur, scénariste et producteur associé du film…

Le Rafale sur grand écran : une première !

Avec Tanguy et Laverdure – Le mal n’a pas d’ombre, Meep’up entertainment s’attaque à un monstre sacré du neuvième art, déjà adapté deux fois sur petit écran. Après Les Chevaliers du ciel dans les années 1960 et Les Nouveaux Chevaliers du ciel à la fin de la décennie 1980, les aventures des célèbres pilotes ont été ensuite portées au cinéma par Gérard Pirès. Sorti en 2005, le film Les Chevaliers du ciel, avec Benoît Magimel et Clovis Cornillac, est une libre adaptation de la bande dessinée imaginée par Jean-Michel Charlier et de Albert Uderzo, le dessinateur d’Astérix.

« Malgré la qualité de ce film, j’ai été quelque peu frustré que Tanguy et Laverdure soient remplacés par les personnages nommés Marchelli et Valois. De là est née l’idée de réaliser un film renouant avec les fondamentaux de la série BD », explique l’auteur, scénariste et producteur dijonnais du film, Laurent Grivel, qui se définit volontiers comme « fan d’aviation » concrétisant un rêve de gosse. Outre la difficulté de porter à l’écran une série culte de bande dessinée, se greffe celle d’adapter des personnages de papier nées à la fin des années 1950. Restait aussi à obtenir l’autorisation de la famille Charlier pour porter les personnages à l’écran.

Entre adrénaline, humour et testostérone

« Filmer des avions de guerre sur des bases militaires ne se fait pas comme ça ! Heureusement, j’ai pu compter sur l’appui de mon amis Jean Camus, ancien lieutenant-colonel de l’armée de l’air et consultant technique du film. Il a contribué à m’ouvrir les portes chez Dassault Aviation et au sein de l’armée de l’air ; ce qui était indispensable pour filmer les avions ». Tanguy et Laverdure – Le mal n’a pas d’ombre est d’abord un film d’action, d’espionnage et d’aventure grand public qui raconte une histoire de franche camaraderie plutôt virile. « Les fans de la BD comme ceux des adaptations à la caméra ne seront pas exclus », avertit Laurent Grivel.

L’histoire est complètement fictive et ne fait pas référence à un album particulier bien qu’elle puise à l’essence même de la BD. « Elle a aussi sa part de suspense et bien sûr une une bonne dose d’humour, indispensable avec le personnage maladroit et dragueur de Laverdure », poursuit le scénariste. Dans le scénario du film, la BA 102 de Dijon-Longvic a un rôle de base arrière de commandement et plusieurs scènes devraient par ailleurs se dérouler dans les rues ou les bars de la capitale des ducs de Bourgogne.

Des Dijonnais parmi les acteurs…

Pour le tournage, sont également prévues des scènes à Saint-Dizier, Istres ou la base de Solenzara en Corse. « Mais celui-ci n’est pas prévu avant mai 2012 ! », précise Laurent Grivel. Pour l’heure, le casting est en cours de développement et pourrait bien réserver quelques surprises… Les Dijonnais vont être à l’honneur car le comédien Achille Ndari, devrait jouer le rôle d’un des élèves-pilotes de la base et Oleksandr Pohrebnyak, lui aussi comédien habitant à Dijon, celui d’un pilote. Mais savoir qui endossera les rôles de Tanguy et Laverdure reste pour l’heure un suspense…

« Filmer en plein vol et en 3 D des avions de chasse a un coût ! », reconnaît Laurent Grivel, qui table pour l’instant sur un budget à 8 chiffres. La société Meep’up – qui réunit Damien Naulier, Oleksandr Pohrebnyak et Jean Grivel – est productrice déléguée. Font d’ores et déjà partie de l’ambitieux projet Exppart Aérospace, Dassault Aviation, l’Armée de l’air et l’entreprise icaunaise Bleu ciel Air Show pour ses appareils aériens. Il faudra s’armer de patience avant de voir les loopings des Rafale et autres Mirage 2.000 sur grand écran. La sortie du film dans les salles obscures est envisagée à l’horizon 2014. « Nous allons avoir un gros travail de post-production », anticipe déjà Laurent Grivel.

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